Au regard du contexte bâti, et dans un souci de bonne intégration paysagère du projet, nous proposons une réinterprétation de l’archétype de la maison : un volume simple et épuré avec une toiture à deux pans. Un repère pour chacun et facilement reconnaissable par des enfants. Une toiture entoure le projet et couvre les espaces interstitiels. Elle est la résultante de l’implantation des maisons et permet de protéger les espaces extérieurs tel que le préau et les accès aux locaux. Cet élément guide l’écriture architecturale du bâtiment dans son ensemble. Il donne un gabarit d’une hauteur de 3m, par l’affirmation d’un bandeau métallique sur toutes les façades. Cette ligne horizontale détermine le « soubassement » de l’édifice, l’interface des éléments du programme avec les différents espaces extérieurs.
Ce projet interagit à deux échelles. Il donne aux 3 volumes bâti une échelle urbaine, sous la forme de silhouettes blanches, 3 maisons aux formes minimalistes. En parallèle, il offre, des façades, des menuiseries, des jeux de textures dans les divers types de calepinage de bois, à l’échelle humaine. Cette disposition devrait garantir, dans l’école, comme à l’extérieur, un rapport familier avec le bâti.
Le projet qui se développe sur un plan rationnel, sorte de cadre donné aux espaces d’apprentissage et de découverte qui garantit une bonne perception des espaces et génère une grande diversité d’émotions architecturales. A contrario, l’aménagement de l’extérieur est pensé pour laisser une liberté d’usage. Il est aménagé par des éléments courbes, plus propice à la déambulation et aux jeux, un cadre plus ludique.
Ces deux géométries d’aménagement de l’espace créent une dualité complémentaire riche et formatrice pour ce type de programme destiné aux enfants. L’architecture se place ainsi comme un outil pédagogique.